Accès aux  grandes écoles : En colère, les députés l’Est prépare une pétition

►Alors que sous la supervision du ministère de l’Enseignement Supérieur l’ENS de Bertoua procédait à la promulgation des derniers résultats, la Secrétaire au Bureau de l’Assemblée nationale, Nanga Mefant Berthe, a fait part de sa “déception”.

 

 

La Voix Des Décideurs – “C’est vraiment incroyable ce qui se passe avec les résultats de l’Ecole Normale de Bertoua”, voilà comment résumait, dépitée, une source parlementaire proche des députés de la région de l’Est le 1er décembre 2020 au matin.

 

Liste des députés originaire de l’Est à l’Assemblée Nationale  issus des élections législatives du 09 février 2020

PRINCE MIKODY ANGE GILBERT (BOUMBA ET NGOKO) – RDPC

DJABOU MARIE SOLANGE (BOUMBA ET NGOKO) – RDPC

NANGA MEFANT BERTHE EPSE OWONO (HAUT – NYONG) – RDPC

MBEDE PIERRE PETRUS (HAUT – NYONG) – RDPC

AGBWAH NTIBA ERIC (HAUT – NYONG) – RDPC

MAN JACQUELINE CHRISTIANE EPSE SIMBE (KADEY) – RDPCDIMBELE BOUI (KADEY) – RDPC

TEKOURA PAUL BLAISE (KADEY) – RDPC

KOMBO GBERI (LOM ET DJEREM) – RDPC

TAK BIENVENU (LOM ET DJEREM) – RDPC

NGBANGBAYE ANTOINETTE EPSE NARKE (LOM ET DJEREM) – RDPC

La raison de son courroux? La promulgation, par Jacques Fame Ndongo la veille au soir, des controversées résultats de l’ENS de Bertoua. Des résultats d’une école implantée certes dans le chef-lieu de la région de l’Est, cependant qui lèsent les fils et filles de cette localité. Le tableau affiche à l’issue dudit concours à peine 2% des admis originaires de la région de l’Est Cameroun. Dans une région où tous les députés sont issus de la majorité et ont toujours “défendu becs et ongles la politique de l’équilibre régional”.

Bien qu’elle a souvent mis en mal les fils et filles du Soleil Levant, lors de l’accès aux grandes écoles, poursuit cette source, remontée. Elle dit n’avoir “jamais vu les députés du parti au pouvoir aussi en colère”.
Et pour cause, ils ont œuvré pour la plupart depuis 1985, date de création du RDPC, pour garder dans cette région qui connait un retard considérable dans tous les domaines, en éveil la flamme du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.

En dépit des vents défavorables qui ont soufflé depuis 36 ans. Il serait donc de bon ton que cette région qui semble être négligée, puisse prétendre à une sorte de discrimination positive de la part de l’Etat pour ses fils et filles, notamment lors du partage du gâteau national.

 

 

Une grosse entourloupe à l’endroit de toute une zone dont la richesse de son sous-sol ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Nombreux sont ceux qui sont montés au créneau dès jeudi soir pour critiquer ouvertement ces “résultats” qui ne reflètent pas les quotas de cette région qui milite en faveur d’un équilibre régional égalitaire.

Les 11 députés de la région comme un seul homme ont initié des pétitions en direction du Chef de l’Etat et de son ministre de l’Enseignement Supérieur pour dénoncer cette gestion partisane des résultats de l’école normale de Bertoua.


“Une humiliation de plus”
En première ligne, la jeune élite orientale de la région, par une plateforme scrute désormais sous tous les angles tout ce qui concerne la région de l’Est. “C’est une humiliation” disait franchement Cyrille Oundi, président national de cette plateforme. “L’insulte faite à toute une région est dévastatrice”, ajoutait l’homme politique Chantal Roger Tuile, président du parti politique Debout le Cameroun.

 

 

Dans le milieu estudiantin, certains emploient le mot de “serpillière” ou de “paillasson” pour déplorer l’attitude du gouvernement vis-à-vis de la région dont ils sont issus. « Ce n’est pas ce que la jeunesse attend de vous, vous créez des écoles sur papier or il n’y a même pas une brique au sol.

Qui va construire ces écoles? La population ou bien ? », S’insurgeait en son temps un résident de Bertoua au lendemain de la création de cette école. Comme lui, plusieurs voix s’élevèrent pour dénoncer le processus qui avait entouré la création de cette Ecole Normale qui manque encore d’un campus adéquat. Et son rattachement à l’université de Ngaoundéré n’avait fait que verser de l’huile sur le feu.

© La Voix Des Décideurs
►Thierry Eba

 

 

 

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